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TEMOIGNAGES DE SIMPLES MAMANS

 

 

Vous trouverez ici les différents témoignages que des mamans nous ont fait parvenir......
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Travailler ET Allaiter

Elodie P.

J’ai repris le travail lorsque mon fils avait 6 mois, à la rentrée scolaire de septembre (je suis enseignante). Je n’avais pas l’intention d’arrêter l’allaitement à la reprise, mais en même temps je m’étais dit : « on verra comment ça se passe, et puis si il y a trop de contraintes j’arrête ». La nounou, qui travaille à la crèche familiale de ma ville, était d’accord pour lui donner du lait maternel (de toute façon elle n’avait pas trop le choix), et il mangeait déjà des solides. A cette époque, il buvait du lait très souvent lorsqu’il était avec moi (au moins 8 tétées par jour, petites ou grosses).

Quelques semaines avant la reprise j’avais commencé à tirer mon lait pour me constituer un petit stock, car je n’avais aucune idée de la quantité dont mon fils aurait besoin, ni de la quantité que je parviendrai à tirer. Au départ j’avais loué un tire-lait à la pharmacie, qui n’était pas efficace du tout, et qui me faisait souffrir. Après en avoir parlé à ma sage-femme, elle m’a conseillé de louer un tire-lait chez « Grandir Nature ». Ils m’ont envoyé un tire-lait double pompage petit, assez silencieux, et muni d’un petit sac isotherme et de pains de glace pour le stockage du lait. Les premiers essais ont été très concluants car je n’avais déjà plus du tout mal lorsque je tirais.

Le jour de la reprise approchait à grands pas. J’étais affectée dans un nouvel établissement, et j’ai donc demandé au chef d’établissement, une femme, si je pouvais avoir un endroit où tirer mon lait. Elle m’a tout de suite répondu que je pouvais aller à l’infirmerie si je le souhaitais, et que cela ne posait pas de souci.

La veille de ma rentrée, j’ai donc soigneusement préparé tout ce qu’il me faudrait pour tirer mon lait : le tire-lait bien sûr, les récipients propres, les pains de glace au congélateur, une petite serviette (à poser sur les genoux pour éviter de me tâcher), un crayon pour noter la date du tirage sur les récipients, et des coussinets de rechange. J’avais aussi prévu ma tenue, c’est-à-dire un pantalon et un t-shirt, les robes n’étant pas pratiques pour tirer le lait (sauf les robes d’allaitement). J’ai également préparé une fiche sur la conservation du lait maternel pour la nounou.

Le jour J : je suis arrivée dans mon établissement bien encombrée avec mon sac à main, mon sac de cours, et mon sac d’allaitement. Au départ je comptais tirer mon lait à la récréation, mais le premier jour, je me suis vite rendue compte que c’était trop court. Alors j’ai décidé de tirer mon lait à la pause de midi, puis le soir en rentrant, ou après le coucher de mon fils. Je n’avais donc qu’une seule fois à tirer par jour au travail. Les premiers jours, ces tirages étaient nécessaires pour éviter les engorgements en journée. Avec ces deux tirages, je parvenais à avoir assez de lait pour une journée de garde complète, et même d’avantage puisque le vendredi soir il me restait encore des petits pots de lait non utilisé.  Le soir, je n’avais plus qu’à laver le matériel après le dernier tirage, et remettre les pains de glace au congélateur pour recommencer une nouvelle journée.

J’allais également régulièrement en stage dans d’autres établissements, et même là je parvenais à tirer mon lait. Les stages étaient toujours sur une journée, assez loin de chez moi (une heure de route minimum), il était donc vital pour mon bien-être que je tire mon lait. A chaque fois j’ai eu beaucoup de chance, car je suis tombée sur des personnes compréhensives qui se démenaient pour me trouver un endroit calme, équipé d’une prise de courant.

Les week-ends, je ne tirais pratiquement pas mon lait. La lactation était entretenue par les nombreuses tétées de mon fils, et le stock de lait était suffisant (soit du lait congelé d’avant la reprise, soit les restes de la semaine passée)

Puis, après environ un mois à ce rythme, mon fils a cessé de réclamer du lait en mon absence. Chaque soir, la nounou me disait qu’elle lui en avait proposé, mais qu’il y avait à peine touché. J’ai donc tiré de moins en moins, puis plus du tout. Le pédiatre m’a conseillé de remplacer ces biberons par des yaourts, et je lui donnais des tétées à volonté lorsqu’il était avec moi.

Aujourd’hui, je travaille et j’allaite toujours, mais je ne tire plus mon lait.

Mon expérience peut paraître très positive (et elle l’est), et sans nuages, mais j’ai tout de même été confrontée à des « objections » de la part de la crèche (dont dépend la nounou), qui trouvait étrange que mon fils boive autant de biberons sur une journée, et qui pensait que les biberons précédant la sieste étaient inutiles. Je leur avais donc assuré que je connaissais mon fils, et que je lui faisais confiance pour nous faire comprendre lorsqu’il n’en aurait plus besoin. De plus ils m’avaient également suggéré que s’il ne dormait pas bien la nuit c’était dû à mon lait « pas assez nourrissant ». Heureusement, je m’étais assez documentée pendant mon congé pour avoir assez confiance en moi, et ne pas les écouter.

Si je peux donner un seul conseil aux mamans qui souhaitent allaiter en travaillant : se faire confiance et faire confiance à son enfant, car c’est possible !

3 allaitements bien différents

Laurence R.

Je suis maman de 3 garçons. Mon 1er fils a 8 ans, autant dire qu'à cette époque, je n'ai eu quasiment aucune information sur l'allaitement. J'ai eu beaucoup de chance, car je n'ai eu aucun souci de démarrage. Je l'ai donc allaité 5 mois, sans difficulté. Et j'ai décidé d'arrêter, car sans information, je ne me rendais pas compte du bien que je lui apportais.

Mon 2ème a 6 ans, tout comme le 1er, je n'ai eu aucune difficulté à débuter mon allaitement. 
Mais ce 2ème bébé s'est révélé être un bébé très très demandeur, un bébé pleureur, un bébé qui avait besoin de mes bras en permanence. A ce moment là, heureusement, j'ai découvert les forums de mamans, où des mamans m'ont conseillée, soutenue et j'ai fait le choix de répondre à ses besoins. 
Je l'ai allaité à la demande, même si c'était très souvent, je l'ai beaucoup porté en écharpe (même pour dormir), nous l'avons pris en cododo pour pouvoir dormir nous-même un peu. 
J'ai évidemment eu droit à beaucoup de réflexions désagréables sur mes choix, mais j'ai réussi à faire face et à assumer sans me plaindre. Je l'ai ainsi allaité 9 mois. 
Je suis fière de ce que j'ai fait pour lui, et je n'ai qu'un seul regret aujourd'hui, c'est d'être passé au biberon à 9 mois, mais étant un bébé très demandeur sur tous les plans, j'ai eu besoin aussi pour moi, de prendre du recul.

Puis le petit dernier est arrivé, il a 3 ans, et a été allaité 33 mois, jusqu'au sevrage naturel! 
Je ne pensais pas allaiter si longtemps, mais voilà on allaite jour après jour, sans penser au lendemain, et les jours passent... 
Pourtant avec ce 3ème allaitement, j'ai connu les lymphangites (inflammation d'un sein avec plus de 39° de fièvre pendant 2 à 3 jours). J'en ai fait 3 ou 4.
Grâce à de bons conseils de mamans encore une fois, j'ai réussi à guérir de ces infections, sans médicament, et surtout sans l'arrêt de tétées. 
Malheureusement les médecins généralistes ne sont pas toujours au point sur ce genre de problèmes et souvent les mamans se sentent obligées d'arrêter leur allaitement à cause de mauvais conseils ou de traitements inadaptés. Il y a plusieurs sortes de lymphangites, pour moi cela se traduisait par une douleur intense dans le sein, de la fièvre élevée, un canal bouché mais pas d'engorgement. Mais avec les gestes adaptés, cela passait en 2 jours. Evidemment pour ce 3ème allaitement, j'ai eu de nouveau beaucoup de réflexions. 

Allaiter un enfant de plus de 1 an n'est déjà pas commun, mais alors plus de 2 ans et quasiment 3 ans, cela devient « malsain » aux yeux de certaines personnes...Il faut être sûr de son choix pour affronter le regard des autres.

Personnellement, je ne vous donnerai qu'un seul conseil : faites ce que vous pensez être le mieux pour votre bébé et vous.

« L'expérience est une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte ».

 

 

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